Les étoiles
Pour en savoir plus
Qu'est-ce qu'une étoile?
Une étoile est une boule de gaz, en équilibre, et qui émet
de la lumière grâce aux réactions nucléaires
qui ont lieu en son sein. L'étoile la plus proche de la Terre et
la mieux connue est bien sûr le Soleil. Il existe des étoiles
de masses et d'âges différents et qui ont des luminosités
très différentes. Les étoiles forment l'essentiel
de la masse visible de l'Univers. Elles sont regroupées en galaxies.
Notre Galaxie, la Voie Lactée compte quelques 100 milliards d'étoiles.
L'Univers est composé de quelques centaines de milliards de galaxies.
Constellations et noms d'étoiles
Parmi les étoiles de notre Galaxie, la Voie Lactée, seules
6000 à 7500 sont visibles à l'oeil nu (sur l'ensemble de
la sphère céleste). Pour se repérer dans le ciel,
les astronomes des siècles passés ont dessiné arbitrairement
sur la sphère céleste des figures reliant les étoiles
les plus brillantes qu'ils ont nommées constellations. Les noms
des constellations boréales (situées dans l'hémisphère
nord) nous viennent principalement de l'antiquité, et sont des
personnages (Andromède, Cassiopée...), des animaux (le Cygne,
la Grande Ourse...), ou des objets (la Lyre, la Balance...) issus de la
mythologie (principalement grecque et romaine). Mais les astronomes de
l'antiquité n'ont pas observé la partie la plus australe
du ciel (visible dans l'hémisphère sud) et ne l'ont donc
pas organisée en constellations. Ce travail fut effectué
par des astronomes comme Bayer au 17ème siècle qui choisit
des noms d'animaux (le Phénix, le Poisson Volant...) et La Caille
au 18ème siècle qui préféra des noms d'instruments
scientifiques (le microscope, la machine pneumatique...). Cependant, les
limites des constellations restaient floues, et certaines nouvelles constellations
mordaient sur les anciennes. La situation fut réglée en
1922 par l'Union Astronomique Internationale qui découpa une bonne
fois pour toute le ciel en 88 constellations. L'astronome belge Eugène
Delporte en fixa précisément les limites selon des arcs
de méridien ou de fuseaux horaires.
Durant l'antiquité, les astronomes nommaient les étoiles
d'après leurs positions dans la constellation auxquelles elles
appartenaient. Au moyen-âge, les astronomes arabes fixèrent
le nom des étoiles les plus brillantes sur le même principe
(Rigel dans la constellation d'Orion, qui était pour l'astronome
grec Ptolémée "l'étoile la plus brillante du pied
gauche en contact avec l'eau", signifie simplement "le pied" en arabe)
et ces noms sont restés d'usage courant.
Au début du 17ème siècle, l'astronome
allemand bayer classa les étoiles des constellations par luminosité
décroissante en suivant l'alphabet grec puis l'alphabet latin suivi
du génitif du nom latin de la constellation. Ainsi, Arcturus, l'étoile
la plus brillante du Bouvier (Bootes en latin) se nomme-t-elle aussi a
Bootis (ou a Boo). De même, Castor
et Pollux, les deux étoiles les plus brillantes des Gémeaux
(Gemini) sont respectivement a et b
Geminorum (a et b
Gem). Sur le même principe, l'astronome anglais Flamsteed poursuivit
la nomenclatures des étoiles de chaque constellation par des numéros.
La manière de nommer une étoile par une lettre grecque ou
latine ou d'un numéro suivi du génitif du nom latin de la
constellation à laquelle elle appartient s'appelle ainsi dénomination
de Bayer-Flamsteed.
De nos jours, où le cataloguage des étoiles n'est plus
une fin en soi, et où le nombre d'étoiles connues est considérable,
les étoiles sont nommées d'après leur numéros
dans des catalogues spécifiques (catalogues d'étoiles brillantes,
de binaires, de variables, d'étoiles observées avec tel
ou tel instrument...). Une étoile appartenant à plusieurs
catalogues a donc plusieurs noms.
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