L'Observatoire de Paris Unité de Formation et EnseignementFormation des Enseignants en Astronomie, Informatique et Multimédia
En fran¨ais In english

Sommaire    Aide
Astronomie & astrophysique
 
 
Informatique
 
 
Actualités
 
 
Inscriptions
 
 
Contacts
 
 
 
 
Stages  Ressources  Parrainages  IUFM  Campus Numérique 
Cours | Travaux pratiques | Liens | TIPE ]
L'univers extragalactique et la Cosmologie


L'échelle des distances

Un autre domaine essentiel pour la cosmologie est la question de la mesure des distances. L'échelle des distances extragalactique est une construction fragile, établie en plusieurs étapes avec une succession d'indicateurs basés sur des propriétés géométriques ou des propriétés physiques de certaines catégories d'objets. Ainsi l'observation de la période de variabilité d'éclat d'une étoile cépheide permet d'estimer sa luminosité moyenne et donc sa distance; c'est la relation période-luminosité des céphéides (avec une portée d'une centaine de millions d'années de lumière, soit 30 mégaparsecs). La mesure de l'éclat au maximum d'émission d'une supernova de type Ia (étoile en fin de vie qui explose en libérant d'un coup toute son énergie) et la mesure de sa décroissance lumineuse en fonction du temps permettent aussi une mesure très précise de la distance de la galaxie hôte (l'explosion de ce type de supernova étant presque aussi brillante qu'une galaxie toute entière, c'est un des indicateurs à plus longue portée). La taille apparente des régions HII (nébuleuses brillantes) observées dans les bras spiraux d'une galaxie spirale peut aussi servir d'indicateur de distance. Ces indicateurs, dits "primaires" parce qu'ils font référence à des objets "proches" étudiés dans notre Galaxie, permettent de calibrer des indicateurs "secondaires" qui eux font appel à des propriétés globales des galaxies. Par exemple, la mesure de la vitesse de rotation du gaz dans le disque d'une galaxie spirale permet d'estimer sa masse et donc sa taille (ou sa luminosité), et finalement sa distance (pour une portée d'un milliard d'années de lumière, soit 300 mégaparsecs); c'est la relation dite de Tully-Fisher. Une relation équivalente, la relation de Faber-Jackson, existe pour les galaxies elliptiques; c'est cette fois la dispersion des vitesses des étoiles mesurée dans leur coeur qui permet d'évaluer leur masse et leur luminosité totale. Au bout de la chaîne, les indicateurs tertiaires comme la (ou les) galaxie(s) plus brillante(s) d'un amas, ou même la taille caractéristique d'un amas de galaxie, permettent d'atteindre les distances les plus importantes.